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Le glitch est généralement considéré comme un «genre» de musique électronique expérimentale qui émerge au milieu des années 1990. Stricto sensu, le mot glitch désigne une brusque augmentation de tension provenant du dysfonctionnement (failure) d'un dispositif électrique ou électronique. Les sons produits par ces phénomènes sont utilisés comme matériau sonore de compositions musicales. En ce sens, le glitch est plus une esthétique (aesthetics of failure) qu'un genre musical à proprement parler.

Par extension, l'esthétique glitch est caractérisée par un usage délibéré de «défauts» sonores, qu'ils résultent du dysfonctionnement de dispositifs électroniques, de l'utilisation détournée des technologies numériques de production ou de traitement sonore, du collage d'échantillons sonores tronqués, du bruit de CD ou de disques vinyles qui sautent, etc.

L'esthétique glitch est plus ou moins présente au sein des compositions qui se réclament du genre. Certaines, que l'on pourrait qualifier de «radicales», n'utilisent que ces défauts sonores. Mais de nombreux artistes exploitent aujourd'hui ces matériaux au sein d'œuvres plus traditionnelles, synthétiques ou hybrides (acoustique/synthétique).
Les origines de l'esthétique glitch remontent au début du XXe siècle, avec le manifeste futuriste de Luigi Russolo, L'Art des bruits (publié en 1913), à la base de la musique bruitiste.

En 1922, dans son essai Production-Reproduction, le peintre László Moholy-Nagy suggère de transformer le gramophone en instrument de production de son en altérant manuellement la surface des disques plats. En 1979, le compositeur et plasticien américain Christian Marclay, en mal de batteur, commence à utiliser des disques vinyles rayés pour lui servir de base rythmique.

En 1985, le compositeur japonais Yasunao Tone compose un collage sonore à partir du son de CD «préparés» (petits bouts de Scotch collés à la surface du disque) pour accompagner la suite Techno Eden de la chorégraphe Kay Nishikawa. Volontairement tournée vers des performances live, sa technique ne sera disponible à l'écoute qu'en 1995 sur un album titré Solo for Wounded CD.

En 1988, le compositeur Nicolas Collins commence de son côté à travailler sur des lecteurs de CD «préparés» (suppression notamment des circuits de correction d'erreur). Les sons obtenus se rapprochent de ceux obtenus par Yasunao Tone.

En 1992, l'album It Was A Dark and Stormy Night de Nicolas Collins comprend une composition de quatuor à cordes jouant aux côtés de sons de CD qui sautent.
Les origines de l'esthétique glitch remontent au début du XXe siècle, avec le manifeste futuriste de Luigi Russolo, L'Art des bruits (publié en 1913), à la base de la musique bruitiste.

En 1922, dans son essai Production-Reproduction, le peintre László Moholy-Nagy suggère de transformer le gramophone en instrument de production de son en altérant manuellement la surface des disques plats. En 1979, le compositeur et plasticien américain Christian Marclay, en mal de batteur, commence à utiliser des disques vinyles rayés pour lui servir de base rythmique.

En 1985, le compositeur japonais Yasunao Tone compose un collage sonore à partir du son de CD «préparés» (petits bouts de Scotch collés à la surface du disque) pour accompagner la suite Techno Eden de la chorégraphe Kay Nishikawa. Volontairement tournée vers des performances live, sa technique ne sera disponible à l'écoute qu'en 1995 sur un album titré Solo for Wounded CD.

En 1988, le compositeur Nicolas Collins commence de son côté à travailler sur des lecteurs de CD «préparés» (suppression notamment des circuits de correction d'erreur). Les sons obtenus se rapprochent de ceux obtenus par Yasunao Tone.

En 1992, l'album It Was A Dark and Stormy Night de Nicolas Collins comprend une composition de quatuor à cordes jouant aux côtés de sons de CD qui sautent.
Le glitch est généralement considéré comme un «genre» de musique électronique expérimentale qui émerge au milieu des années 1990. Stricto sensu, le mot glitch désigne une brusque augmentation de tension provenant du dysfonctionnement (failure) d'un dispositif électrique ou électronique. Les sons produits par ces phénomènes sont utilisés comme matériau sonore de compositions musicales. En ce sens, le glitch est plus une esthétique (aesthetics of failure) qu'un genre musical à proprement parler.

Par extension, l'esthétique glitch est caractérisée par un usage délibéré de «défauts» sonores, qu'ils résultent du dysfonctionnement de dispositifs électroniques, de l'utilisation détournée des technologies numériques de production ou de traitement sonore, du collage d'échantillons sonores tronqués, du bruit de CD ou de disques vinyles qui sautent, etc.

L'esthétique glitch est plus ou moins présente au sein des compositions qui se réclament du genre. Certaines, que l'on pourrait qualifier de «radicales», n'utilisent que ces défauts sonores. Mais de nombreux artistes exploitent aujourd'hui ces matériaux au sein d'œuvres plus traditionnelles, synthétiques ou hybrides (acoustique/synthétique).
Le glitch comme mouvement distinct, prend son origine en Allemagne avec l'œuvre musicale d'Achim Szepanski et de son label Mille Plateaux).

En 1993, l'album Wohnton du groupe Oval, a contribué à la construction esthétique du genre (malgré un chant farouchement pop) par son échantillonnage des sauts de CD (très présents sur le titre AllesinGedanken). Les albums suivants - Systemisch et 94diskont - respectivement sortis en 1994 et 1995 prennent un tour beaucoup plus minimal et instrumental. Il assoit l'esthétique glitch. Bien que la musique de la bande de Markus Popp (Oval) pourrait être la première dans laquelle les techniques de la musique concrète ont été appliquées aux subtilités de l'Ambient, le glitch a été également influencé par la techno et la musique industrielle.

À partir de 1995, l'éclatement des pratiques se fait sentir. Le label autrichien Mego encourage à la fois l'usage des techniques d'échantillonnage glitch et de séquençage sonores mais aussi d'usages détournés des logiciels de production sonore, voir de développements spécifiques, sans parler des techniques de data bending. Des artistes comme Fennez, Hecker ou Pita font leur premières armes.

Dans le milieu des années 90, les travaux de Warp Records, les artistes Richard D. James (...I Care Because You Do, Girl/Boy, Come to Daddy EP) et Autechre (tri Repetae, Chiastic Slide) ont également influencés le développement des techniques de manipulation de l'audio numérique et de son esthétique.

Depuis la toute fin des années 1990, le label allemand Raster-Noton créé par Carsten Nicolai et Olaf Bender propose des productions glitch à travers leurs propres œuvres et celles d'artistes comme Ryoji Ikeda ou Frank Bretschneider.
Le glitch comme mouvement distinct, prend son origine en Allemagne avec l'œuvre musicale d'Achim Szepanski et de son label Mille Plateaux).

En 1993, l'album Wohnton du groupe Oval, a contribué à la construction esthétique du genre (malgré un chant farouchement pop) par son échantillonnage des sauts de CD (très présents sur le titre AllesinGedanken). Les albums suivants - Systemisch et 94diskont - respectivement sortis en 1994 et 1995 prennent un tour beaucoup plus minimal et instrumental. Il assoit l'esthétique glitch. Bien que la musique de la bande de Markus Popp (Oval) pourrait être la première dans laquelle les techniques de la musique concrète ont été appliquées aux subtilités de l'Ambient, le glitch a été également influencé par la techno et la musique industrielle.

À partir de 1995, l'éclatement des pratiques se fait sentir. Le label autrichien Mego encourage à la fois l'usage des techniques d'échantillonnage glitch et de séquençage sonores mais aussi d'usages détournés des logiciels de production sonore, voir de développements spécifiques, sans parler des techniques de data bending. Des artistes comme Fennez, Hecker ou Pita font leur premières armes.

Dans le milieu des années 90, les travaux de Warp Records, les artistes Richard D. James (...I Care Because You Do, Girl/Boy, Come to Daddy EP) et Autechre (tri Repetae, Chiastic Slide) ont également influencés le développement des techniques de manipulation de l'audio numérique et de son esthétique.

Depuis la toute fin des années 1990, le label allemand Raster-Noton créé par Carsten Nicolai et Olaf Bender propose des productions glitch à travers leurs propres œuvres et celles d'artistes comme Ryoji Ikeda ou Frank Bretschneider.
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